Compte rendu 3ème atelier, du 14 juin 2018

  • Nombre d’animateurs : Jean-Noël, Jacques, Heidi, Rob, Héléna, Mathilde
  • Nombre de participants : 80-90 (hommes uniquement)
  • Nombre de réalisations : 50 !!! (+ 2 draps et un grand carton collectif au graff)
  • Pays d’origine : Soudan (majorité), Darfour, Soudan du Sud, Érythrée, Libye, Centrafrique, Afghanistan, Pakistan, Côte d’Ivoire
  • Nombre de personnes à la distribution de nourriture : 200
  • Lieu : parking de la distribution de nourriture, au fond, vers le pont
  • Durée : 18h30 – 22h
  • Matériel utilisé : Grand carton, 2 grands draps + bombes + fil de fer, pinces à linge ;  Craies de sol ; 4 tables + bancs + tabourets ; planches de dessin + pinces ; feutres, crayons, papier blanc A3, crayons papier, gommes, règles + paillettes + encre de chine, gobelets, pinceaux, trombones, fiches de présentation, carton pour ranger les dessins ; bidon d’eau ; ballon de foot, photocopies dessins semaine dernière, scotch, pâte à fixe.

Déroulé de l’activité :

A notre arrivée, il y avait une 50aine de personnes sous le pont. Certaines personnes dormaient sur place. Serait-ce le début d’un nouveau campement ? Le carton sur lequel nous avions collé les copies des dessins n’était plus là. Pendant que les uns déchargeaient le matériel, d’autres sont allé voir chacun des groupes pour les inviter à dessiner ou à écrire s’ils avaient envie. En général il y a au moins un anglophone dans chaque groupe, certains parlent français. Sinon : « MarHaba, ana … Iza badkoun, fi rasime hinna » (Bonjour, je suis… Si vous voulez, il y a du dessin ici) -Pas de garantie pour la traduction, mais le message passe.

Comme d’habitude, nous avons été très bien accueillis et les premiers participants se sont approchés assez rapidement, attirant de plus en plus de curieux et lançant ainsi la dynamique participative.

Comme d’habitude, les carabinieri étaient présents au début du parking jusqu’à la fin de la distribution et nous ont regardé durant tout l’atelier.

Graffiti

Au début les participants étaient timides, mais dès que la première personne s’est lancée, les autres ont suivi rapidement. Le manque de peinture noire a été comblé par le recours à l’encre de chine. Le graffiti est un véritable travail collectif qui s’étire sur toute la durée de l’atelier (work in progress). Chacun y va de sa signature, de son dessin, de son message à l’extérieur, avec les couleurs et les mediums choisis.

Dessin

Nous avons mis les tables en cercle, ce qui donnait un côté cosy, mais en même temps restreignait l’espace lorsque le nombre de participants augmentait. Il y a eu une très grande richesse graphique. Les discussions autour des dessins révélaient que certains étaient ingénieur dans leur pays ou avaient étudié l’art graphique. On sent une véritable envie et un plaisir de dessiner chez les participants. Certains s’expriment avec beaucoup de précision et n’hésitent pas à mélanger les couleurs et les mediums proposés.

Craie de sol

Rapide. Mais une surface assez grande a été peinte avec des portraits, des bateaux, une carafe d’eau.

Les thèmes récurrents

Lors de cet atelier étaient les bateaux et le voyage en mer, la guerre, la nature (arbres, fleurs et animaux), le pays ou la vie d’origine (avec l’envie de la partager avec nous, ou de nous l’expliquer), les drapeaux (cette fois-ci le drapeau européen est revenu plusieurs fois) ainsi que le thème de la frontière.

Points positifs, remarques :

L’ambiance était très bonne un climat de confiance régnait. Les participants n’ont pas sollicité d’explications quant à la prise de photos.

A la fin de l’atelier, Atom, qui avait dessiné le portrait non terminé afin que le spectateur puisse imaginer la fin, est venu nous voir en nous disant qu’il aimait beaucoup le carnet de feuilles A4. On lui a donné le carnet ainsi que des crayons etc pour qu’il puisse continuer à dessiner

Points négatifs :

Il y avait tellement de monde que l’accès aux tables nous était difficile. On devrait séparer les tables les unes des autres.

A faire :

  • Séparer les tables
  • Prendre des photos des dessins au sol avec les craies
  • Plus de fiches de présentation (50 insuffisant) + trombones
  • Acheter bombes
  • Coller les dessins sous le pont avec de la colle à papier peint (ça reste plus longtemps que sur le carton)
  • Après le dernier atelier, copier tous les dessins (ou une sélection si ça fait trop cher) pour que tous soient affichés sous le pont et aux alentours, en plus de ceux qui sont affichés à info-point ou à Caritas
  • L’un des portraits de profil n’est pas anonyme : l’auteur s’appelle NGT. (A ajouter sur le site). Le même auteur a fait un 2ème dessin où il a signé NGT à l’arrière (à retrouver et à ajouter sur le site). D’ailleurs, c’est super d’avoir jouté le nom etc sur le site !
  • Inscrire le nom du site quelque part en grand pour que les participants aient accès à leurs œuvres.

Idées :

  • Inciter ceux qui s’expriment à l’écrit plus qu’au dessin  à utiliser l’encre de Chine
  • Les traductions des draps gaffés pourraient figurer directement dessus, un coup de feutre. (Mais : la traduction étant un exercice difficile et aucun traducteur étant sur place lors des ateliers, on pourrait rajouter la traduction plus tard, sur le drap en effet. Ou alors les imprimer sur du papier et les accrocher avec une épingle à nourrice afin qu’on voie bien que c’est nous qui l’avons ajoutée –un peu comme ce qu’on a fait avec les collages des ateliers 1 et 2, avec la traduction imprimée sur du papier kraft qui ressort par rapport au blanc)
  • On devrait les inciter à peindre ces draps au lieu de les « bomber ». Alors on installerait les draps horizontalement entre deux tréteaux. Le spray c’est trop rapide, cher, et on va en avoir trop ?
  • Apporter 1-2 autres blocs à dessin + crayons etc à donner si on retombe sur des personnes qui aiment dessiner